Le texte qui suit provient du Forum
PokerStratégie et a été écris par Blackfear, un membre diamand. Ce texte a grandement amélioré mon jeu postflop avec mes monster QQ+ et top pair top kicker (TPTK) A*K, AK* et m'a aussi permis de dévelloper ma Med Stack Strategy.
Comprendre la notion de stack-to-pot-ratio est essentiel afin de savoir quand vaut mieux jeter une main, peu importe ce que l'on tient dans ses mains! Elle représente selon moi la plus grande lacune de bons nombres de joueurs de poker, débutants ou intermédiares, et je ne serait pas surpris que même les pros peuvent parfois «l'oublier» (un «tilt» ça arrive à tout le monde).
Qui n'a pas déjà vu un joueur balancer tout son tapis au flop ou au turn avec son AK TPTK alors qu'il ni avait que des pécadilles dans le pot? Vous aviez probablement remarquer l'erreur sans pouvoir la nommer, après cet article vous pourrez dire: ''Ce fish ni connait que dale en stack-to-pot-ratio" et faire de lui une cible de choix!
Bonne lecture et bonne compréhension!
Planification d’une main autour du rapport risque vs gain
Introduction
Je voudrais partir de l’exemple d’une main pour illustrer le sujet de cet article :
Supposons que nous possédons AdQs avec un tapis de 100$ , nous faisons donc une relance classique depuis UTG à 4$ et sommes payé par le joueur au bouton , les blinds se couchent .
Le flop est QcTs2c et le pot est a 9.5$ (4+4+1+0.5) que nous arrondirons a 10$.
Dans la première situation, l’adversaire a un tapis restant de 30$, nous misons 8$ et l’adversaire paye. Sur le turn le pot est donc de 26 $ et l’adversaire a un tapis restant de 22$ , nous n’avons donc pas de situation difficile puisque sont tapis est plus petit qu le pot et nous pouvons directement nous mettre allin ( que le turn soit Tc ou 6d importe peu )
Supposons maintenant que l’adversaire possède lui aussi un tapis de 100 $, que le jeu sur le flop soit inchangé et que le turn soit Tc, il nous reste un tapis de 88$ et le pot est de 26$ au flop, que devons nous faire ? Si nous misons 20$ et sommes relancés devrons nous abandonner notre main après avoir investi 1/3 de notre tapis de départ ? Devoir se coucher après avoir engagé une telle part de votre tapis est très souvent synonyme d’une erreur a un moment donné dans le déroulement de la main. La question fondamentale qui se pose ici est : si j’engage mon tapis avec cette main, serais je suffisamment souvent devant l’éventail de mon adversaire pour que cela ait une Expected Value ou EV (espérance de gain) positive ?
Probablement non, même contre un joueur particulièrement agressif.
Pourquoi n’avons-nous même pas eu besoin de nous poser cette question pour la première situation ? Nous serions nous posé la question avec une main de type Q8o ?
L’élément déterminant qui a rendu notre main si facile à jouer est la parfaite adéquation entre la force de notre main ( TPTK) et le rapport du risque que nous devons au maximum engager ( 30$) par rapport au gain ( 10$ sur le flop), ce risque estimé a partir de la taille du pot au flop s’appelle le ratio Tapis(effectif)/Pot , (en anglais SPR pour Stack-To-Pot Ratios) Ce ratio permet d’estimer très rapidement si vous êtes suffisamment souvent devant l’éventail de votre adversaire en cas de allin pour que ce soit profitable d’engager votre tapis avec votre main. Ici nous avions un SPR de 3 dans le premier exemple ce qui convient très bien pour une main de type TPTK contre tout type d’adversaire, alors que dans la deuxième situation nous avions un tapis effectif de 96$ au flop pour un pot de 10 $ donc un SPR de 9,6 ce qui rend la main extrêmement difficile a jouer (surtout hors position !) comme je vais l’expliquer par la suite.
Avant de continuer, j’aimerais attirer votre attention sur deux points important :
_Ce ratio s’estime en fonction du plus petit tapis mis en jeu (ici celui de notre adversaire donc 30$) puisque l’on ne risque jamais plus que la taille du plus petit tapis en NLHE.
_Ce ratio s’intéresse uniquement à la taille du pot au flop et le non pas a la taille du pot sur les autres street et est donc bien distinct du principe de la cote du pot
Maintenant que l’on connaît l’existence de ce SPR, en quoi ce dernier peut-il nous aider ?
J’espère que l’exemple présenté au début de cet article répond en partie a cette question : un SPR adapté a votre type de main et à votre adversaire rend la main beaucoup plus facile a jouer, en particulier dans les situations ou vous allez devoir engager votre tapis (ce qu’on appelle les situations ou on est « committed »). Ce que nous allons essayer de faire dans la suite de cet article c est tout d’abord essayer d’estimer le SPR optimal pour votre type de main et le type d’adversaire contre lequel vous jouez et ensuite d’essayer d’atteindre ce SPR ce qui est la partie la plus délicate.
I)Estimation du SPR optimal
Le point de départ pour estimer votre SPR optimal est de déterminer le type de main le plus fréquent que vous aurez sur le flop. Par exemple avec une main de type KK ou AA, vous aurez la plupart du temps une overpaire sur le flop alors qu’une main de type AQ ou AK vous donnera « seulement» TPTK.
L’autre point capital est le type d’adversaire en face , puisque l’on ne pourra jamais soutirer trois mises à hauteur du pot contre un adversaire tight qui possède une moins bonne main ( par exemple Top pair good kicker),alors que contre une calling station ceci est tout a fait possible.
Commençons par les mains de types TPTK qui ont ceci de particulier qu’elles ne s’améliorent que très rarement après le flop, et souffrent donc de ce qu’on appelle des « reversed implied odds » (cote implicite inversée) .L’objectif avec ce type de main est donc de viser un SPR suffisamment faible pour pouvoir se rendre pot committed des que l’on touche notre flop (avec une EV positive en cas de call adverse au vu de son éventail)
Une première règle est donc d’essayer de jouer les mains qui ne s’améliorent rarement après le flop avec un SPR assez faible contre un joueur tight, et légèrement plus élevé contre des joueurs plus loose.
Avec une overpaire , on peut augmenter encore un peu notre SPR visé car l’éventail de main de l’adversaire ( même tight ) pour nous payer avec une moins bonne main s’élargit naturellement.
Exemple : Avec AQ sur un flop QT2 , un adversaire tight nous payera souvent qu’avec KQ,QJ alors que si nous avons AA en main nous serons également payé par AQ et KK. Pour les mêmes raisons , on aura un SPR légèrement plus élevé avec AK que AJ puisque sur un flop contenant un A on sera payé par un éventail plus grand ( AJ et AQ par exemple)
En résumé voici les SPR classique que vous devriez viser:
Type de l’adversaire TPTK Overpaires
Tight_______________2_______4
Normal_____________ 4_______6
Loose______________ 7_____ 10
Les autres types de mains principaux que l’on joue sont les connecteurs assortis et les petites pocket paires, que j’appellerais mains a tirages. Avec ce type de main, on joue avant tout pour espérer toucher une main forte ou pour réussir a voler le pot ( steal equity), on comprend donc que le SPR optimal est élevé , puisqu un SPR faible équivaut a un pot tres gros par rapport a notre tapis restant , donc peu de cote implicite et peu de fold equity si l’adversaire touche le flop . C’est d ailleurs une des raisons principales selon moi pour laquelle payer une surelance même en position avec des connecteurs assortis est EV- .
Je vais vous montrer tout ceci en reprenant le deuxième exemple, celui avec des tapis effectif de 100$, comme je l’avais dit , si on mise au turn et que l adversaire relance ( même avec 67s , on est bien souvent amené à se coucher , et si on check et que l’adverse nous float ( c'est-à-dire paye notre continuation bet et mise sur le turn après notre check) nous sommes également dans une situation délicate ( si on suppose qu’il bluff dans 15% des cas que doit t’on faire alors avec notre TPTK face à une mise à 2/3 du pot au turn , sachant qu’un call risque de nous rendre pot-committed ?)L’adversaire a donc une très bonne « steal equity » lorsque le SPR est de 9,6 avec des connecteurs assortis et l’avantage de la position.
Que se passe t’il maintenant si nous étions au blinds et que l’adversaire relance du bouton , et call notre surelance a 12$.
Examinons cette nouvelle situation :le pot sur le flop serait d’environ 25$ ( le big blind fold) et nous aurions un tapis restant de 88$ donc un SPR de 3,5 ce qui est parfait avec une TPTK contre la majorité des adversaires. Si nous misons 20$ sur le flop, une tentative de float de la part de l’adversaire serait très mauvaise, car le pot serait de 65$ au turn et nous aurions seulement 68$ restant donc il pourra très difficilement nous faire abandonner notre main forte dans un pot aussi gros. C’est bien la taille du pot au flop qui réduit considérablement la « steal equity » de notre adversaire et qui nous rend notre main très facile à jouer postflop.
Avec des petites pocket paires, on n’a moins besoin de cette « steal equity » puisque l’on touchera plus souvent une main très forte des le flop, c’est pourquoi on pourra plus facilement call une surrelance même si le SPR reste faible.
Les mains à tirages doivent donc être jouées avec des SPR élevé : supérieur a 8 pour des petites pocket paires , supérieurs a 10 voir 12 pour des connecteurs assortis pour maximiser la « steal equity ».
II Comment atteindre le SPR optimal ?
Voici la problématique : vous avez AK en milieu de parole avec un tapis de 94BB , vous faites une relance classique a 4BB et BU qui a 150BB vous paye , les blinds se couchent : le pot est donc d’environ 10B et vous allez donc jouer pour un SPR de 9 ( en effet vous avez 90 de tapis restant et le pot au flop est d environ 10 d’où 90/10 = 9) avec une main de type TPTK , ce qui n’est jamais agréable. Comment auriez vous pu évitez cette situation ? La solution la plus simple est celle que Pokerstrategy recommande aux joueurs débutants en NL :avoir un short stack !En effet , avoir un tapis de 20BB change complètement la situation : vous vous retrouvez avec 16 BB au flop pour un pot de 10 BB donc un SPR<2 qui convient même contre les adversaires les plus tight ( c'est-à-dire que dans une situation de allin , vous serez suffisamment souvent devant pour que la situation vous soit profitable , même contre un adversaire tight), autrement dit , la SPT a l’avantage de faire jouer pour des SPR très faible donc d’avoir un jeu post flop le plus simple possible ( situation optimale pour des joueurs moins expérimentés).
Tout ceci est fort intéressant mais que faire dans une situation classique à savoir 100 BB vs 100BB ? Je suis désolé de vous décevoir mais je n’ai malheureusement pas trouvé de solution très satisfaisante à ce problème. L’une des solutions que l’ouvrage que j’ai lu sur ce sujet proposait était de varier la taille des relances préflop ,mais même si cette stratégie peut être efficace pour des mains de types KK ou AA comme je vais vous le montrer sur un exemple personnel , elle reste peu adaptée pour des mains de types AQ ou AK , car si on relance a 3BB au lieu de 4 ou 5 on se retrouve a jouer pour un SPR de 13 ce qui est la pire des situations ( SPR de 13 correspond a 3 pot sized-bet , qui est la séquence redoutée avec une main de type TPTK), et un limp ou un miniraise nous emmènerons a des situations postflop difficiles ( voir même préflop car on sera alors souvent surelancé sans avoir aucune idée de la force de notre main ).Heureusement pour nous , nos adversaires préférés , les fishs , ne rebuy pas souvent ce qui fait qu’ils jouent souvent avec un tapis effectif compris entre 50BB et 75BB ce qui rend les relances classiques profitables ( SPR entre 4.5 et 6.5 contre ces adversaires souvent loose).Bien sur plus on montera dans les limites , plus on sera confronté a des adversaires sérieux qui rendront les situations difficiles.
J’aimerais ici attirer votre attention sur la question que l’on me pose assez souvent pendant les coachings : pourquoi est ce que je fais des relances plus fortes lorsque je suis hors position ?
En utilisant les SPR , la réponse devient plus naturelle , jouer hors position rend les mains plus difficiles à jouer , et la situation devient extrêmement compliquée si on joue loin de notre SPR optimal en étant hors position comme dans le 2ème exemple proposé en introduction ( En position un SPR élevé avec TPTK est moins gênant car on peut recourir au contrôle du pot au turn )En relançant plus fortement,on garde le désavantage de la position mais on joue plus proche de notre SPR optimal pour notre type de main.
Voici un exemple d’une main jouée en NL100 :
UTG ( plutot tight) limp et j’ai AsAd au SB , tous fold et c’est a moi de parler , quelle doit être la taille de ma relance ?
Il est clair que je vais devoir jouer tous le reste du coup hors position, si je me contente d’une relance classique a 4.5BB le pot sera de 10BB et le SPR de 9.5 ce qui est trop élevé pour une overpaire , même AA , le call sera profitable pour l’adversaire et il pourra utiliser sa position pour me faire faire une erreur coûteuse si il touche un bon flop. J’ai donc choisi dans cette situation de faire une relance nettement plus importante que la relance classique afin de jouer dans une situation qui me soit profitable quelque soit la main adverse.
Je relance a 10BB et l’adversaire suit. Le pot est donc d’environ 20BB et il me reste 90BB soit un SPR de 4,5 , parfait avec une grosse overpaire contre tout type d’adversaire. Le flop était 9cTcTh et je mise le pot pour protéger des tirages couleur et quintes. L’adversaire suit, le pot est a 60BB au turn ( une brique) et il me reste un pot-sized bet donc je me commit sans trop d’hésitation puisque je pense être suffisamment souvent devant. , l’adversaire call avec une main battue.
J’attire votre attention que c’est ici le jeu Preflop qui a été capital et que le reste de la main était très simple, la situation aurait été beaucoup plus compliquée avec un pot de 10BB au flop qui aurait donné un pot de 30BB au turn avec 70 BB de stack restant. L’adversaire suivra moins souvent ou relancera moins souvent avec une main que l’on bat contrairement a ici ou le pot est déjà très gros par rapport aux tapis restant.
Que faire lorsque vous ne pouvez pas atteindre un SPR suffisamment petit ?
Dans cette partie je vais essayer de vous montrer que lorsque vous ne pouvez pas atteindre un SPR entre 4 et 8 avec une main de type AQ ou AK (C’est souvent le cas lorsque les tapis effectifs sont entre 100 et 150BB), il faut alors essayer de viser un SPR très grand ( >15 par exemple)
Je vais commencer par vous montrer plus explicitement le lien entre le SPR et le nombre de pot-sized bet ( PSB). Supposons que le SPR soit de 4 , c est à dire que la taille de votre tapis restant ( ou du tapis adversaire si il est plus petit ) est égale à 4 fois la taille du pot sur le flop que l’on notera X.
Si vous faites un PSB , votre tapis passe de 4X à 3X et le pot passe de X a 3X si votre adversaire call, au turn il vous reste donc exactement un PSB et un SPR de 4 correspond donc a 2 PSB ( ce qui est agréable avec TPTK)
Que se passe t’il avec un SPR de 13 ? Votre tapis restant a la river serait alors de 9X et le pot de 9X donc un SPR de 13 3PSB.
Un SPR tres elevé ( >20 ) correspond donc a 4 PSB , et contrairement à ce que l’on peut penser , une main de type TPTK se joue mieux lorsque l’on a 4 PSB que 3. Pourquoi ? Tout simplement parce que votre adversaire peut craindre une représailles ( une dernière relance ) de votre part si il venait a faire une mise sur la river , alors que avec 3PSB c’est lui qui va choisir de mettre ou non la dernière mise.
Exemple : AQ vs 78 sur flop Qs7s8d3h2s Si vous n’avez plus que un PSB ,l’adversaire hésitera pas a faire un value bet river , par contre avec 2 PSB restant , il pourra craindre un check raise de votre part avec la couleur et prendre le check behind. En fait , d’une manière plus générale , l’adversaire aura tout simplement plus de mal à vous faire faire une grosse erreur et à vous rendre committed avec une main moyenne lorsque le SPR est très élevé ( situation de deep stack)
Remarque : J’ai dit que l’on pouvait considérer le SPR élevé a partir de 20 alors que théoriquement 4PSB = SPR de 40 (1+3+9+27) mais dans la pratique on fait souvent des mises a 2/3 du pot et un SPR de 20 suffit pour faire 4 mises a 2/3 du pot donc c’est suffisant pour que l’adversaire puisse craindre une relance.
III Quelques ajustements
Dans cette partie nous allons voir dans quel cas nous devons adapter nos SPR optimaux.
Exemple simple : j’avais dis dans ma première partie que jouer une main comme KK avec un SPR de 4 est parfait et on peut se rendre committed en ayant une EV positive . Cela est bien sur le cas quand on flop effectivement une overpaire, si il y a un A sur le flop et que notre SPR est de 2 nous ne sommes bien évidemment pas committed !!
Pour aller un peu plus loin, il faut réévaluer nos SPR optimaux en fonctions de la texture du flop : avec AsAd sur flop 7c8c9c notre SPR optimal est plus près de 1 que de 5 même contre un joueur loose. Bien évidemment, nous ne pouvons contrôler que les relances preflops et pas la texture de celui-ci donc comment faire si le flop nous est particulièrement hostile ? On peut se retrouver à jouer pour un SPR qui était parfait pour notre type de main mais qui est finalement trop élevé a cause de la texture particulièrement dangereuse du flop , la seule chose que l’on peut faire alors est de revoir a la baisse notre SPR , donc en pratique on engagera donc pas notre tapis même si nous avons le SPR que nous voulions preflop.
Un autre point important pour l’évaluation du SPR souhaité est de prendre en compte si le pot est simplement relancé ou si il est surelancé preflop. En effet avec une main de type JJ contre un adversaire tight et un SPR de 4,5 , on aura moins tendance a se rendre committed sur le flop 942 dans un pot surelancé que dans un pot relancé ( puisque l’éventail de l’adversaire pour call une surelance est plus tight )On retiendra d’une manière générale que avant de faire une surelance ou de payer une surelance preflop, il faut ajuste votre SPR visé a la baisse.
Il faut également prendre en compte le fait que l’on dispute le pot Heads up ou multiway : dans un pot multiway , une main de type TP ou overpaire perd en valeur car il arrivera souvent que l’un des adversaire touche une double paire ou mieux , cependant votre rapport risque gain est inchangé ( vous risquez toujours autant par rapport à un pot HU à SPR égale ) En conclusion : dans les pots multiway , il faut revoir vos SPR visé a la baisse .
Petite remarque sur le calcul du SPR dans un pot multiway : Supposons que vous avez un tapis de 105 $ , BB a un tapis de 35 $ et SB de 200 $ , vous faites une relance a 5$ et les 2 suivent : quelle est votre SPR ? En fait vous avez deux SPR distinct : un SPR de 2 contre BB ( pot a 15 e il a un tapis de 30 au flop ) et SPR de 6,7 contre SB .
Enfin, il vous faut également vous adaptez aux nouvelles informations que vous donne vos adversaires : supposons que vous ayez relancé KK a 5$ et que vous avez 3 callers : le pot est a 20 $ et tout le monde a un tapis effectif de 85 $ donc un SPR contre vos adversaire de 4 , vous etes donc comitted avec votre overpaire sur le flop J92 avec un tirage couleur . Cependant un joueur tight ouvre a 2/3 du pot et un autre joueur tight le relance allin , vous estimez que vous etes très souvent derrière une double pair ou un set avec peu d’outs donc vous pouvez abandonner votre main malgré un SPR favorable.
Conclusion
Même si cet article ne va pas modifier de manière fondamentale votre manière de jouer, je pense qu’il permet néanmoins d’avoir une nouvelle approche du jeu postflop qui deviens beaucoup plus dépendant de vos actions preflop et de la manière dont vous arrivez a contrôler la taille du pot sur ce premier tour de mises dont l’importance est souvent négligé à cause d’un jeu trop mécanique.( La fameuse relance 4BB + 1BB par limper)
Il permet également de mieux comprendre les problèmes des mains comme TPTK ou overpaires qui sont les mains pour lesquelles nous avons le plus de difficultés et qui sont les plus nombreuses dans les demandes d’analyses .
Si vous deviez retenir quelque chose des SPR c’est avant tout qu’il faut planifier vos mains, et pour cela essayer de jouer aussi près que possible du SPR optimal au vu de la force de votre main et également d’essayer de faire jouer vos adversaires loin de leur SPR optimaux afin de leur faire faire des erreurs coûteuses.